[...] Roubtzoff, le peintre quasi officiel de la Tunisie pendant l'entre-deux guerres, tombé fou amoureux du pays, ne parlait plus que l'arabe mais ne renia pas l'orthodoxie. Il vivait là depuis six ans déjà quand les bateaux de l'escadre impériale accostèrent à Bizerte. Jeune étudiant boursier de Saint-Pétersbourg en voyage d'études, il avait été définitivement envouté par la lumière et la vie de la Tunisie. Jusqu'à sa mort en 1949, véritable ethnographe d'une société en train de disparaître, il n'a cessé de croquer les cafés, les marabouts, les vieilles, les prostituées, les tatouages, les bijoux, les portes de médinas ... [...]