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Orientaliste,
Alexandre Roubtzoff l’a été certes, mais de la plus belle des manières
: celle où respect et humilité se conjuguent pour donner des œuvres
profondément humaines.
« Sauver de
l’oubli les vieilles modes de l’Orient qui sont vraiment belles. »
C’est ce vœu qu’il confesse au détour d’une des pages de son journal et
qui animera toute sa production. Point de surenchère formelle ou bien
d’adhésion à une quelconque mode, mais l’expérience d’un homme ému
devant la réalité qui s’offre à lui. Chez lui, et c’est ce qui fait sa
force, le besoin de témoigner ne l’a ainsi jamais emporté sur l’émotion.
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Aujourd'hui l'artiste bénéficie du regain
d'intérêt pour l'Orientalisme qui a contribué, depuis plusieurs années
maintenant, à placer sur le devant de la scène des personnalités fort
attachantes et injustement négligées par l'Histoire.
"Et cependant, est-il à
Tunis artiste plus travailleur, plus fécond, plus constamment envouté
du désir de peindre, qu'Alexandre Roubtzoff ?
Et plus désintéressé. Sa bonne humeur constante,
son sourire mystérieux, son urbanité et sa courtoisie,
lui ont conquis droit de cité dans tous les milieux."
Alexandre Fichet, 1937
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Mais ne
serait-il pas abusif de voir uniquement en lui un orientaliste , un
peintre de la lumière et des effets chromatiques tant loué par les
critiques ? Certes, c'est à l'Orient que nous devons certainement le
meilleur de son oeuvre, mais Paris ou Venise ne sont-ils pas aussi ses
sujets de prédilection ? Sa redécouverte obéit en fait à des motifs
plus profonds. Il est devenu inconcevable à notre époque de pouvoir se
contenter d'une histoire de l'art réduite à quelques grands noms,
a fortiori quand il s'agit d'une période aussi riche que la
première moitié du XXe siècle.
"Quatre-vingt-dix
pour cent des artistes sont oubliés dix minutes après leur mort". Cette
remarque ne peut guère convenir audestin post mortem
d'Alexandre Roubtzoff. Quelques mois seulement après son décès, ses
oeuvres vont figurer au Salon Tunisien de 1950. L'hommage se
renouvellera en 1951 et 1952. Au cours de cette même année 1952, un
prix Alexandre Roubtzoff est institué. Enfin 1951 a vu la parution du
premier ouvrage monographique consacré à l'artiste, écrit par son ami
Pierre Dumas. Tous ces faits sont autant de signes de la popularité et
de la forte empreinte laissée par le peintre sur le milieu artistique
tunisien. Plus que sa peinture, c'est peut-être avant tout sa
personnalité attachante et ses qualités humaines que tous semblent
louer.
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